Auteure, metteure en scène et réalisatrice, Alexandra Badea a écrit une quinzaine de pièces de théâtre, deux romans et plusieurs scénarii pour le cinéma.
Ses premiers textes Mode d’emploi, Contrôle d’identité et Burnout sont publiés en septembre 2009 chez l’Arche Editeur. Mode d’emploi a été primé aux Journées des Auteurs de Théâtre de Lyon. Burnout a été créée en mars 2013 au CDN de Reims dans la mise en scène de Jonathan Michel. Le texte est traduit en portugais et crée à l’Institut Français de Lisbonne.
Elle a créé ses propres textes Contrôle d’identité et Mode d’emploi au Tarmac à Paris.
En octobre 2012 elle publie un deuxième livre, Pulvérisés, chez l’Arche Editeur. Le texte a été créé au Théâtre National de Strasbourg et au CDN d’Aubervilliers par Jacques Nichet et Aurélia Guillet et a été mis en voix à France Culture par Alexandre Plank. Une deuxième mise en scène a été présentée par Frédéric Fisbach au Festival des Francophonies de Limoges. Le texte traduit en allemand est sélectionné au Festival Theatertreffen de Berlin et joué en Allemagne, Autriche, Grande Bretagne, Suisse, Roumanie, Bélgique…
Son premier roman Zone d’amour prioritaire est paru en février 2014 chez l’Arche Editeur. Il a fait l’objet d’une adaptation et d’une représentation au Festival d’Avignon 2013 dans la mise en scène de Frédéric Fisbach.
En 2013 elle écrit le texte Europe connexion, suite à une commande de France Culture. Le texte a été diffusé sur France Culture en septembre dans le cadre de l’émission Micro fictions et créé à Théâtre Ouvert et au Festival International de Tapei par Matthieu Roy.
Son troisième recueil de pièces : Je te regarde, Europe connexion, Extrêmophile est paru à l’Arche en mai 2015.
Je te regarde a été créée par le metteur en scène allemand Jarg Pataki dans une co-production franco-allemande entre La Filature de Mulhouse et le Staadttheater de Freibourg.
En 2015 France Culture lui fait passer commande pour un autre texte Red line.
La transmission est une partie importante dans son parcours : elle a été formatrice dans plusieurs stages AFDAS avec Alexandre Plank, Arnaud Anckaert, Dieudonné Niangouna et intervenante à l’ERAC, l’Ecole de la Comédie de Saint Etienne, l’Université Paris Ouest Nanterre et dans des nombreux ateliers d’écriture dans les prisons, les lycées ou les quartiers fragiles.
Plusieurs metteurs en scène lui ont fait passer des commandes d’écriture : Cyril Teste, Julie Beres, Anne Théron, Frédéric Fisbach, Vincent Dussart, François Orsonni.
Alexandra Badea réalise aussi une série de performances d’écriture en direct Mondes, présentés à Théâtre Ouvert et au Festival de Correspondance de Grignan et adaptée et diffusée à France Culture.
Au cinéma elle réalise deux courts métrages 24 heures et Le monde qui nous perd.
En 2018 elle présentera au Théâtre National de la Colline deux nouveaux textes : A la trace (mise en scène Anne Théron) et Points de non-retour dans sa mise en scène.
Alexandra Badea est lauréate du Grand Prix de la Littérature Dramatique 2013 et fait partie de la promotion janvier 2016 de l’Ordre Des Chevaliers des Arts et des Lettres.
Alexandra Badea est une autrice et metteuse en scène, binationale roumaine et française.
Certaines de ses pièces sont traduites et jouées en Europe.
Son écriture est en prise directe avec l’actualité et les réalités du monde qui l’entoure. Ses personnages ne sont pas dénués d’humanité, ils sont contradictoirement acteurs et victimes d’une sorte d’esclavage contemporain. Elle mêle finement l’intime, le social et le politique, interroge les effets de la mondialisation, des médias, du libéralisme, à travers une langue économe et percutante qui rend compte de la modernité de notre monde et saisit l’air du temps.
Extrêmophile
Personnages: 1 femme, 2 hommes
Extrêmophile nous entraîne dans une immersion en eaux profondes, une plongée dans les fissures de la conscience d’un chef de cabinet ministériel ambitieux et refoulé, d’un soldat pilote de drones déresponsabilisé et d’une jeune scientifique désabusée qui a renoncé à la recherche au profit de l’industrie. Ces trois intrigues croisées témoignent de la violence froide d’une société où l’humain n’est plus au centre. Extrêmophile c’est une plongée dans des vortex vertigineux où remords et rêves oubliés dialoguent, où intime et politique interfèrent. Nous observons la faille géologique et humaine.
Un organisme est dit extrêmophile lorsque les conditions de vie normales sont mortelles pour la plupart des autres organismes. Ils sont acidophiles, halophiles, hyperthermophiles, ou barophiles… Ils vivent dans des environnements acides ; des milieux très salés ; supportent des pressions élevées ; ou de températures de plus de 100 °C.
Pour certains chercheurs, la vie est apparue en milieu extrême. Les extrêmophiles illustrent les capacités étonnantes d’adaptation de la vie aux milieux les plus divers et les plus hostiles.
Europe Connexion
Personnages: 1 femme, 1 homme
En partant d’un fait réel de notre société – les lobbys et leur poids dans les décisions prises au parlement européen – Alexandra Badea nous propose une expérience théâtrale forte : dix séquences s’enchaînent où la voix intérieure de ce lobbyiste semble nous prendre à parti, sous la forme du pronom « tu ». La force dramatique de son œuvre réside dans cet art de placer le spectateur au cœur du système dans lequel il évolue afin d’en déceler tous les rouages, les enjeux et les perversités.